Est-ce de la colère ? Pas tant que ça. Je ne sens pas que c'est un péché ou de la maladie mentale...
Est-ce de la frustration ? Non puisque je ne peux rien y faire...
Je dirais qu'il s'agit plutôt d'exaspération, d'un écoeurement soudain qui se manifeste par une courte mais puissante saute d'humeur. Parfois ça produit l'effet contraire : ça me désarçonne et ça m'abat pendant quelques instants. La plupart du temps, il me suffit de tourner la page du journal pour passer rapidement à une autre nouvelle; de changer de poste de radio ou de télévision; de m'éloigner de ce qui m'irrite, me choque ou m'assomme.
Ça fait longtemps que je me répète qu'il faut toujours prendre ça "COOL" peu importe la situation, les gens ou les choses. Mais voilà, malheureusement, ce n'est pas dans ma nature de faire semblant que tout est beau, de me boucher les oreilles pour ne pas entendre, de regarder ailleurs ou d'ignorer ce qui vient de se produire et qui m'énerve.
La stupidité me tombe sur les rognons, la bêtise me tape sur les nerfs, la connerie me déconcerte. Dans les pires cas, heureusement rares, mon cerveau se cabre, la vapeur me sort par les oreilles, je ne respire plus par le nez et le sang me fouette les veines.
Très mauvais pour la santé, direz-vous. Je ne le sais que trop, mais c'est plus fort que moi. Pas au point d'être dépressif et de ne pas me rendre compte un peu plus tard que ce qui avait soulevé mon ire était, au fond, une niaiserie ou un état de fait qui peut très bien être jugé autrement par une personne différente. Oui, il faut prendre les circonstances de la vie avec philosophie, en sachant que tout est relatif. Je ne suis pas dépourvu du sens de l'humour. Mais on m'a souvent fait remarquer que le mien était passablement cinglant !
Peu importe, je pense que l'un des meilleurs moyens d'évacuer mes excès d'impatience ou d'exorciser mes petits démons est peut-être de les ventiler par le biais d'un blogue. Cela portera parfois à rire mais plus fréquemment à réfléchir. Mieux vaut se défouler que de refouler. C'est libérateur. Libre à vous de le faire avec moi ou d'être des spectateurs amusés de mes indignations, de mes remarques pétillantes et de mes coups de gueule...
«Comme si toute l'impatience du monde trouvait dans le vent sa résolution», Maryline Desbiolles, extrait de ANCHISE.
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