jeudi 2 septembre 2021

LES SCÈNES DE SEXE DANS LES TÉLÉ-SÉRIES OU AU CINÉMA.


Quel est le dénominateur commun des séries télévisées les plus populaires depuis dix ans ?  Je vous le donne en mille : elles contiennent toutes des scènes de nudité, de sexe; fréquemment associées à la violence et à un langage grossier.


De "Sex and the City" jusqu'à "Game of Thrones" (photo ci-dessus), en passant par "Mad Men" et autres "House of Cards", les acteurs se dénudent partiellement ou intégralement en posant des gestes sexuels plus ou moins explicites.  Tout y passe, de la nudité "soft", comme dans la télé-réalité "Adam recherche Ève"; à des émissions nettement plus axées sur l'érotisme ou la pornographie, comme dans "Californication", "True Blood" (photo ci-dessous), ou "Boardwalk Empire".

Bien sûr, le succès de ces productions, généralement très dispendieuses, ne tient pas seulement à cet élément racoleur qu'est le sexe.  Mais c'est un ingrédient non négligeable, qui pimente la recette, et qui est très "vendeur"...  Disons qu'il pique la curiosité des téléspectateurs !


Autrefois très rare au petit écran, la nudité est maintenant assez répandue.  Et on ne parle même pas du déluge de sites internet remplis d'images, de vidéos et de films porno.  Tous ces individus qui regardent ce genre de programmes ou de matériel sont-ils des vicieux ou des voyeurs pour autant ?  Pas forcément, il va sans dire...  Ça dépend des quantités "consommées" et des choix qui sont faits.  Dans ce domaine comme dans bien d'autres, la modération fait foi de tout, entre simple plaisir et dépendance maladive.

Dans mon cas, lorsque je regarde ces séries de télé "à la mode", j'apprécie les scènes "osées" lorsqu'elles sont bien tournées et qu'elles s'insèrent naturellement dans les histoires qui nous sont racontées.


De bons et "beaux" acteurs, une photographie excellente, des décors et des paysages fabuleux, une lumière ou un éclairage approprié, des effets spéciaux formidables, un scénario original : tout concourt à stimuler mon intérêt pour ces séries.  Pas uniquement les épisodes "olé olé".  Ceux-ci doivent être bien "enrobés", au point de vue de la présentation, et de ce qu'ils ajoutent vraiment à l'histoire, que ce soit au grand ou au petit écran.



Nous n'avons pas tous la même sensibilité en ce qui concerne la sexualité dans les différents médias qui nous l'exposent.  Moi, à la télé ou au cinéma, quand je ressens un malaise ou du dégoût à la vue de certaines scènes de viol ou de fétichisme, je pense que l'on va trop loin.  Bien souvent on force trop la note.


Ces scènes sont gratuites, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas nécessaires.  Elles sont parfois inutilement violentes et exagérées.  Elles relèvent davantage du sensationnalisme.  C'est certain que c'est de la fiction, mais on se laisse prendre facilement au jeu des acteurs et à ces histoires captivantes dont les intrigues intenses nous font parfois retenir notre souffle.

À mon humble avis, dans les arts visuels, la violence, qu'elle soit sexuelle ou autre, devrait être évoquée, ou "suggérée" subtilement, plutôt que montrée de façon trop crue...  Coeur trop sensible s'abstenir ?  Je ne crois pas.


Ce n'est pas tant une question de morale ou de moeurs.  Tout dépend de votre conception de l'art comme tel.  Pour moi l'art c'est avant tout de la beauté.  Dans la vraie vie, je trouve la violence laide et condamnable.  La beauté de l'art c'est qu'il peut justement, sans la nier, la rendre moins hideuse grâce à des techniques ou des moyens judicieux.


On dit souvent que les goûts ne se discutent pas.  Je ne suis pas d'accord avec cet adage mais...ce serait trop long de vous expliquer pourquoi !

mercredi 7 juillet 2021

KATY PERRY : QUAND TROP C'EST TROP, LES RIGOLOS S'EN DONNENT À COEUR JOIE !



Avec l'explosion du phénomène YOUTUBE, rien n'est impossible à qui veut s'exprimer sur le web. Ainsi, des personnes au sens de l'humour très développé, ne disposant pas d'un gros budget, mais qui ont l'imagination fertile, peuvent s'amuser à parodier des méga-productions du genre des vidéos de Lady Gaga ou de Katy Perry. Ces deux-là, en particulier, ne se contentent pas de monopoliser les premières places des palmarès grâce à leurs nombreux "hits". Elles rivalisent d'extravagance, d'hyper-sexualisation et d'excentricité. 

Leur imagination débridée est propulsée par des moyens techniques et financiers impressionnants, pour nous en mettre plein la vue ! Parfois elles dépassent les limites de la décence et du bon goût. Mais c'est justement ce qu'elles veulent pour faire parler d'elles, activer la machine publicitaire et mousser encore davantage leur popularité ! Jusqu'où iront ces deux filles délurées et complètement déchaînées ? Jusqu'à un point de saturation où on les aura trop vues ? Jusqu'à ce que leurs "débordements" ne nous fassent plus rire ?



La chanteuse Katy Perry, qui fait présentement la Une du magazine ROLLING STONE, a tendance à pécher par excès de "grosseur" depuis le jour où, à l'âge de onze ans, elle a commencé à prier pour que ses seins poussent. «Dieu a bien répondu à ma prière et même au-delà de mes espérances, raconte-t-elle. Jusqu'à ce que je lui dise : "S'il te plait, arrête, je ne peux plus voir mes pieds". Au lycée, on m'appelait "la femme poitrine". Je ne savais pas quoi faire, j'ai commencé à les écraser (sous ses vêtements, avec des tissus adhésifs) vers mes 19 ans.» Aujourd'hui, au contraire, Katy fait flèche de tout bois avec sa plantureuse poitrine ! Elle la met tellement en évidence en fait, que, comme on le dit parfois, "trop c'est comme pas assez". 

 Un peu comme dans sa fameuse vidéo de la chanson CALIFORNIA GURLS. Une orgie virtuelle de bonbons, de glaces de toutes les saveurs, de crème fouettée, de sucreries plus colorées les unes que les autres ! Un véritable déluge de sucre et de calories, à en avoir mal au ventre et aux dents ! Bien sûr, l'affriolante Katy est sexy à souhait et elle se démène pour être la "cerise sur le sundae" dans toute cette avalanche de gâteries ! Il y a beaucoup de belles trouvailles visuelles dans les effets spéciaux qui enrichissent le clip, mais la mise en scène, ou le scénario, laisse à désirer. Évidemment, plus un artiste ou une vidéo sont populaires, plus les humoristes veulent les parodier. C'est de bonne guerre, surtout quand la star et son oeuvre sont hautes en couleurs et transgressent les frontières de ce que l'on croyait possible ou permis.



C'est ainsi que des rigolos ont transformé la vidéo de "California Gurls" en une hilarante réplique des "California Boys". Une connerie à se tordre de rire, qui a déjà été vue par près de dix-huit millions de personnes sur YouTube. Un contenu salé et moqueur pour contre-balancer les excès de sucre qui submergent la vidéo de cette belle Katy "givrée" ! Ce qui est à la fois surprenant et navrant, c'est que la quasi-totalité des personnes qui ont écrit des commentaires en réaction à cette grosse farce, ne vont pas plus loin que le premier degré d'appréciation. 

On se limite superficiellement à juger l'apparence des acteurs âgés du clip, en les qualifiant de dégoûtants, dégueulasses, voire même cauchemardesques ! "Come on" ! C'est de l'humour ! Et comme le disait si bien l'acteur, écrivain et humoriste français Francis Blanche (1921-1974, photo ci-dessus) : «Il y a des gens qui sont chauves au-dedans de la tête : ce sont ceux qui n'ont pas le sens de l'humour».

jeudi 3 juin 2021

#BALANCETONPORC : LES RÉVÉLATIONS.



Le rapport des femmes à la beauté et à l'image de soi est d'une extraordinaire complexité. Une complexité toute faite de subtilités et de paradoxes. Tant et tellement que les hommes ont bien du mal à comprendre l'autre sexe, qui est de moins en moins le sexe "faible".

L'émancipation de la femme et l'avènement du mouvement #MeToo (#MoiAussi - #balancetonporc) ont encore compliqué les choses pour ces messieurs. Ils sont perdus, ils ne savent plus comment aborder la gent féminine ni comment décoder ou prévoir leurs comportements.


Le plus délicat c'est peut-être la première étape, c'est-à-dire, quel premier regard poser sur elles ? Évidemment, la façon de regarder la femme varie selon les pays, les cultures, les moeurs, les religions, le lieu (rue, église, discothèque, tapis rouge à Hollywood, etc). Cela dépend aussi de son propre regard à elle. Est-il fuyant, absent, engageant ou indifférent ? L'habillement, l'esthétique corporelle, et la manière dont elles se présentent influenceront également ce premier coup d'oeil lancé vers elles par les représentants du sexe masculin.




Mais les hommes sont restés fondamentalement des "chasseurs" depuis la nuit des temps, et leur instinct primitif à l'égard du sexe opposé n'a pas si évolué que le laissent supposer nos sociétés modernes. L'image de la femme "trophée de chasse" n'est jamais trop loin de leurs pensées...


Les femmes accordent souvent une importance démesurée à la beauté «plastique».  Le regard des hommes sur elles peut les rassurer quant à leur beauté et leur pouvoir de séduction. C'est primordial pour leur confiance en soi et leur bien-être.

Mais il y a des limites à ne pas franchir entre "regarder" et "toucher".  Il y a quelques années, au Canada, une fonctionnaire du gouvernement a dénoncé un patron un peu trop "entreprenant".  Elle a porté plainte auprès de l'instance gouvernementale chargée de traiter ce genre d'affaire.  L'accusé a nié les allégations.  Mais sur les réseaux sociaux, certains témoins ont anonymement reproché à la plaignante de s'habiller trop sexy (jupe courte) et d'avoir ainsi provoqué ce qui lui était arrivé.  Ce à quoi la principale intéressée a répondu : «vous pouvez regarder mais pas toucher».  Ça résume bien le problème...


L'immense vague de dénonciations -la plupart anonymes- qui a suivi l'affaire Weinstein a déchaîné les opinions et les controverses.  En France, un débat a fait rage entre les féministes et un collectif de femmes (comprenant Catherine Deneuve, Brigitte Lahaie et Catherine Millet) condamnant cette campagne de délations empreinte d'un "puritanisme" excessif.

Dans le communiqué du collectif elles ont écrit : «Le viol est un crime.  Mais la drague insistante ou maladroite n'est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste.» (...) «Des hommes ont été sanctionnés dans l'exercice de leur métier, contraints à la démission, alors qu'ils n'ont eu pour seul tort que d'avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses intimes lors d'un dîner professionnel ou d'avoir envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l'attirance n'était pas réciproque.»

Personnellement, je trouve ces propos étonnants.  Mais je trouve la suite encore plus choquante : «Nous défendons une liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle.  Nous sommes aujourd'hui suffisamment averties pour admettre que la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage, mais nous sommes aussi suffisamment clairvoyantes pour ne pas confondre drague maladroite et agression sexuelle.»
 

Ce passage du communiqué mentionnant cette «liberté d'importuner», associée à la «liberté sexuelle» a particulièrement marqué les esprits et il a soulevé un tollé quasi général.  Deneuve (photo ci-dessus) a spécialement été attaquée de toutes parts pour cette déclaration.  Elle a dû nuancer cette assertion en spécifiant que la clé dans toute cette histoire, c'est l'éducation des jeunes garçons : «Le défi est de connaître la limite et de comprendre la différence entre flirter avec et dépasser la limite« (...) «Et je pense qu'il faut aussi commencer par l'école.  Les garçons essayent de séduire les filles, et parfois, ils sont trop insistants, alors c'est surtout une question d'éducation.»

J'ajouterais qu'en cette matière, les parents ont aussi un rôle primordial.  Dans ma famille, la consigne, autant pour les garçons que pour les filles c'était : «jeux de mains jeux de vilains».  Mes parents (surtout ma mère) étaient sévères : les filles devaient être très prudentes et se faire respecter.  Elles devaient avoir une sorte de radar pour détecter à l'avance toute personne qui pourrait poser sur elles un geste irrespectueux.  En entendant ces directives très strictes, nous, les garçons, comprenions que ces gestes "indécents" étaient totalement défendus et inacceptables.

De quels gestes s'agissaient-ils ?  Le mouvement #balancetonporc a fait une enquête à ce sujet en invitant les victimes de harcèlement sexuel à se prononcer.  D'abord, 41% des personnes sondées ont affirmé avoir été harcelées.  33% ont déclaré avoir été violées et 26% ont dénoncé une agression sexuelle à leur endroit.  Ça s'était passé surtout au lieu de travail ou dans la rue.  Les coupables étaient des patrons ou des collègues de travail, des professeurs ou des amis
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Dans la catégorie des parties du corps touchées par les «porcs», les fesses ou le bas des reins remportaient la palme avec 60%.  Les cuisses et les genoux étaient mentionnés par 22% des victimes.  Les seins comptaient pour 18% des cas d'attouchements.

Ce qui est troublant c'est que la vague de dénonciations de #metoo, et compagnies, nous a permis d'apprendre ou de nous souvenir qu'à peine 5% des victimes dénoncent leur agresseur.  On peut comprendre pourquoi : c'est une infime partie de ces dénonciatrices qui obtiennent justice devant les tribunaux.  Encore là, les coupables ne reçoivent souvent que des sentences bonbons.  Ça n'encourage pas les victimes silencieuses à dénoncer ceux qui ont sexuellement abusé d'elles.

Mais grâce aux mouvements de dénonciation, qui en appellent à la «justice sociale», ces criminels voient leur réputation ruinée et, s'ils détenaient un statut ou un pouvoir le moindrement important, ils le perdent de plus en plus, irrémédiablement...