mercredi 21 octobre 2009

AFGHANISTAN : UNE FARCE TRAGIQUE...

Parfois je me demande pourquoi des privilégiés, comme les Québécois, chiâlent tout le temps et se classent parmi les peuples qui détiennent un des taux de suicide les plus élevés au monde. Si nous nous comparions au peuple afghan, qui vit dans la misère et la guerre depuis tellement longtemps, il faudrait se dire que nous sommes bénis des dieux, que nous sommes chanceux comme ça se peut pas, et qu'ils faudraient avoir toujours un sourire accroché aux lèvres. Mais, voilà, la nature humaine est ainsi faite, il faut constamment se plaindre de son sort, étant donné que le bonheur parfait n'existe pas en ce bas monde...

Tout de même, je ne savais pas si je devais rire, l'autre jour, quand j'ai appris que des pays membres des forces de l'ONU payaient les Talibans de l'Afghanistan pour ne pas qu'ils attaquent leurs soldats. Je savais que la guerre est une folie et une boucherie, mais j'ignorais qu'elle pouvait tourner au ridicule et à l'hypocrisie comme ça. Maintenant, on marchande la vie des "glorieux qui ne vont pas mourir". On sauve quelques vies ou on détourne la mort vers ceux qui ne sont pas assez riches ou futés pour acheter la paix ?

Penser que l'on peut dompter un groupe de personnes, faisant de la haine une religion et qui a résisté aux envahisseurs depuis des centaines d'années, c'est une dangereuse illusion qui coûte des vies inutilement. Lorsque des enfants sont éduqués à tuer et/ou à se faire une gloire d'être sacrifiés à la cause terroriste, la commande est lourde si vous voulez les remettre dans le "droit" chemin. Comme certains occidentaux le disent avec cynisme : mieux vaut occuper et combattre les terroristes chez eux que de revivre les événements de septembre 2001 à New York. Ouais, ça fait une belle jambe à l'humanité...

Aux dires de nos représentants politiques, nous sommes en Afghanistan pour fournir de l'aide humanitaire, pour apporter la liberté et la démocratie aux habitants de ce pays éprouvé. Mais, en réalité, d'innocentes victimes sont faites et nous appuyons un régime politique corrompu, passé maître dans l'art de frauder et de tromper. Comme disait l'humoriste Anne Romanoff : «on vous tue mais c'est pour votre bien». Même si nous ne comprenons pas comment nous pourrons ressortir "gagnants" de ce bourbier sans issue, mieux vaut donc se fermer la boîte et endurer que nos concitoyens reviennent les deux pieds devant de l'Afghanistan... Mourir dans la poussière, en pays étranger. Triste sort du «tu es poussière et tu retourneras à la poussière». Ça fait partie du tribut à payer pour être dans le "club" des amis des États-Unis et recevoir leur protection et leurs "retombées économiques".

«La guerre, l'art de tuer en grand et de faire avec gloire ce qui, fait en petit, conduit à la potence.»

Jean Henri Fabre

«Un problème livré à lui-même se dessèche ou pourrit. Mais fertilisez un problème à l'aide d'une solution et vous allez en faire éclore des dizaines.»

Norman Frederik Simpson

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Beau texte.