Le 7 juillet, à l'occasion de funérailles grandioses, quel Michael Jackson le monde pleurait-il ? Celui des quinze dernières années, soupçonné de pédophilie ? Celui dont on se moquait du visage de plus en plus méconnaissable ? Celui dont les comportements étranges donnaient à penser qu'il n'était plus sain d'esprit ? Celui que les médias avaient crucifié sur la place publique ?
Ou bien celui des années de gloire, qui faisait courir les foules et était sacré artiste du millénaire, roi de la pop ? Probablement tous ces Michael Jackson : ceux qui ont visité les sommets et ceux qui sont tombés bien pas. Certains pour la joie et l'excitation qu'ils ont procurés; d'autres pour la tristesse et l'incompréhension qu'ils ont inspirées.
Lors du mémorial qui a suivi les funérailles, on a certes vu et entendu les hommages rendus au défunt, la peine de ses enfants et de sa famille, mais on aussi été témoins des tentatives visant à "sauver" ou à réhabiliter l'image ternie du Michael Jackson des dernières années. Il n'est pas moins vrai que cette super star déchue a tout de même donné énormément aux oeuvres de charité, qu'il a fait beaucoup de bien. Comme pour tous ceux qui quittent cette terre, mieux vaut se souvenir des bons côtés, des bonnes actions, des qualités. Et laisser sous terre et dans l'oubli les côtés sombres et les fautes.De tous ceux qui ont parlé de son célèbre frère au cours de ce mémorial, je crois que c'est MarlonJackson qui a le mieux décrit la réalité que vivait Michael depuis longtemps. Au-delà des hommages, des bons souvenirs, des belles paroles, et probablement, des larmes de crocodiles, Marlon a dit :
«Qui saura jamais ce qu'il a pu endurer,
ne pas être capable de traverser la rue,
sans qu'une foule ne l'encercle,
être jugé, ridiculisé,
combien de souffrance
quelqu'un peut-il supporter ?
Peut-être maintenant Michael,
ils pourront te laisser tranquille...»
Pour recouvrir d'un linceul de tristesse les quelques images ci-dessous, j'ai choisi cette touchante chanson de Stevie Wonder, "Never dreamed you'd leave in summer". Michael Jackson a, semble-t-il, sauté par-dessus son enfance pour devenir un géant que l'on a cru "invincible". Mais c'était un colosse aux pieds d'argile... même s'il les faisait danser comme personne !
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