mardi 11 mars 2025

LE SAVOIR-VIVRE EST EN BAISSE DANS NOS SOCIÉTÉS



OÙ  EST  PASSÉ  LE  RESPECT  ET  LA  BIENSÉANCE  DANS  NOS  RAPPORTS  SOCIAUX APRÈS  LA  PANDÉMIE  DE  COVID-19  ?


Les statistiques ne mentent pas.  Depuis la pandémie de COVID-19, qui date de cinq ans maintenant, le climat social s'est dégradé dans nos sociétés.  Au Canada et aux États-Unis, du moins, nous sommes témoins de plus en plus de crises de nerfs et d'incivilités de la part de plus en plus de personnes, tant dans la vie privée que dans les lieux publics, ou de travail.

Les gens sont davantage anxieux, impatients, stressés, de mauvaise humeur.  On assiste à une rébellion contre les règlements et la bonne conduite, que ce soit sur la route, dans les commerces, les institutions financières, ou de santé.  Les clients crient après les membres du personnel dans les établissements de services.  Ils les invectivent, les menacent, et vont même jusqu'à les agresser physiquement.

Ça reste une minorité qui verse ainsi dans la violence, le mépris et le non respect de la décence, de la dignité et de la civilité.  Mais l'intensité et le nombre des "indisciplinés" a sensiblement augmenté .  Qu'on les appelle les impolis, les harceleurs, les anarchistes, les effrontés, les colériques, les capricieux, les intimidateurs, les frustrés, les dépressifs, les abrasifs, les irrités, les adeptes du chantage, voire, les criminels, tous ces "mal élevés" causent des problèmes, et constituent des menaces à la sécurité d'autrui.


Les confinements causés par la pandémie ont simplement exacerbé cette aggravation des comportements brutaux et irrespectueux.  Ils existaient avant.  C'est peut-être bien plus une question d'éducation si on a tant de "mal engueulés" sur les bras.  Les parents semblent avoir perdu le contrôle de leurs enfants.  Trop de ceux-ci ne les écoutent plus et ne les respectent plus.  Ils ne font qu'à leur tête et désobéissent constamment.

À l'école, c'est la même chose.  L'autorité des professeurs est contestée et même parfois bafouée.  On leur manque de respect, et certains sont même agressés.  Ça fait belle lurette qu'on enseigne plus la bienséance et la politesse.  Autrefois, il y avait des cours qui se donnaient à ces sujets.

Jadis, la religion servait également de "garde-fous" pour la bonne conduite en société.  Elle est disparue depuis une cinquantaine d'années, et ça paraît dans nos rapports sociaux.  On manque d'empathie et de compréhension.


Les effets de la pandémie devrait s'être estompés un peu depuis cinq ans.  Mais la pression qui fait "péter des coches" en jouant sur les nerfs de l'habituel 10% de gens psychologiquement perturbées trouve maintenant sa source dans le coût de la vie trop élevé, le manque de logements, ou les bouleversements politiques (Allo Trump !).

Les pénuries de personnel qualifié dans les commerces, ou les établissements scolaires, ou de santé, n'arrangent pas les choses, surtout pour les clients pressés qui n'acceptent pas de devoir patienter davantage avant d'être servis.

On dirait qu'il y a un débordement de capotés qui ont un besoin absolu de tout contrôler sans modération.  Pour paraphraser une chanson d'Ariane Moffatt, on dirait qu'on est à l'ère du "je veux tout, tout de suite et ici".

Dans les zones scolaires, les automobilistes klaxonnent à l'intention des brigadiers scolaires pour manifester leur mécontentement de devoir s'arrêter pour laisser passer les écoliers.  Ou on brûle les arrêts stops pour dépasser les autobus scolaires qui sont en train d'embarquer ou débarquer les enfants.

Ailleurs sur la route, ce n'est pas mieux.  Des  cowboys dangereux ne respectent pas le code de conduite.  On se stationne dans des endroits interdits, on change abruptement de voie, sans signaler ses intentions, en coupant le chemin aux autres automobilistes.  On se moque des limites de vitesse, etc.


Sur la scène municipale, depuis quelques années, seulement au Québec, 1 100 élus ont quitté leurs fonctions parce qu'ils n'en pouvaient plus d'être insultés ou menacés par des citoyens sans vergogne.

Dans les cliniques médicales et les hôpitaux, on voit de plus en plus d'agents de sécurité et d'affiches mettant en garde les patients (ou les impatients) contre toute forme de violence verbale ou physique à l'endroit du personnel.

Vous allez aussi rencontrer des spécimens pour qui tempêter, chiâler et blesser les gens, par des remarques désobligeantes, est un mode de vie, un exemple à suivre.  Ils s'en glorifient, y prennent plaisir, et considèrent ces comportements agressifs comme une force.  Pour eux, c'est l'antithèse de la mollesse, de la faiblesse de caractère et de la "moutonnerie" qu'ils reprochent à leurs concitoyens trop peu exigeants.
  

Une fois, j'ai demandé à une connaissance pourquoi il admirait Donald Trump.  Il m'a répondu que c'est parce que le président américain est un homme fort qui ne s'en laisse pas imposer.  Il pense lui-même qu'il faut s'imposer dans la vie, au risque d'écraser quelques orteils, ou de froisser quelques personnes sur son passage !

Dans ce lot de têtes fortes, c'est logique et naturel que l'on retrouve beaucoup d'intolérants, d'homophobes, de racistes, ou de misogynes.  Tout part du manque de respect et d'un déplorable complexe de supériorité mal placé, qui pousse vers la condescendance et le mépris.

Face à ce phénomène grandissant de la dégradation du savoir vivre ensemble, que faire ?  Favoriser davantage l'éducation par des messages d'intérêt public de la part des autorités gouvernementales, et recourir à la répression légales des mauvais comportements et des mauvaises conduites chez les délinquants.  À l'école, enseigner la bienséance et la bonne conduite aux enfants pour qu'ils deviennent des citoyens de qualité.

Peut-être que ce sera en vain par rapport au malheureux 10% d'écervelés ou de caves qui, bon an mal an, sévit toujours dans nos sociétés.  Mais au moins, cela pourrait éviter d'augmenter leur nombre ou l'intensité de leurs comportements condamnables et non civilisés.     

dimanche 31 mars 2024



L'INTELLIGENCE  ARTIFICIELLE  AU  SERVICE  DES  ARNAQUEURS  ET  DES  INFLUENCEURS  MALHONNÊTES...


Nous vivons dans un monde dangereux !  Surtout avec l'avénement de l'intelligence artificielle.  Plus que jamais il est difficile de distinguer le vrai du faux.  Et les criminels, fraudeurs, arnaqueurs ou influenceurs malhonnêtes se servent de ce nouvel outil pour faire fructifier leur commerce illicite.

La nouvelle mode, c'est d'usurper l'identité d'une personnalité connue, et bien appréciée, en empruntant ou en reproduisant sa voix et son image pour lui faire dire de fausses déclarations, ou faire des gestes prêtant à confusion, dans le but de tromper des victimes, ou des consommateurs distraits et peu méfiants.



Cela donne lieu à des arnaques de tous genres : 

  • vols de renseignements personnels pour commettre des fraudes banquaires ou vendre de la fausse cryptomonnaie; 
  • manipuler l'opinion pour nuire à la réputation de quelqu'un, ou enjoliver la sienne (allo Donald Trump !);
  • faire du chantage et des menaces personnelles du genre «sextorsion»;
  • désinformer à des fins de propagande passant pour des vérités crédibles;
  • vendre des services ou des produits inexistants ou défectueux;
  • se faire passer criminellement pour un chirurgien plasticien ou un courtier financier;
  • promouvoir la vente -à forts prix- de cosmétiques ou de produits de beauté «miracles» alors qu'ils n'existent pas, ou sont inefficaces et même dangereux; 
  • fabriquer de fausses photos d'identité en les retouchant -pour avoir accès à un téléphone intelligent, ou faire un faux passeport-;
  • utiliser une vedette ou une personnalité connue -sans son consentement- pour promouvoir la vente d'un gadget inutile, d'un faux médicament (ex. contre le cancer), ou d'un produit inefficace pour maigrir -genre produit naturel bidon-;
  • favoriser la vente d'un produit en utilisant l'intelligence artificielle pour générer de faux avis sur des sites comme Amazon ou Tripadvisor;
  • fabriquer de faux contenus comme des tableaux ou de la musique pouvant être vendus sous une fausse identité.


Nous sommes tous exposés à ces dangers, du moment que nous consultons ou utilisons les médias sociaux.  Les fraudes téléphoniques, ou sur internet, sont aussi très répandues.  Des réseaux de fraudeurs très bien organisés font des millions de victimes et... de dollars, partout dans le monde, mais particulièrement à partir de l'Afrique et de l'Europe de l'Est.

Leurs cibles favorites ?  Les Australiens et les Canadiens, parce qu'ils sont riches et assez naïfs.  Les jeunes et les personnes âgées sont plus vulnérables à ces escroqueries, ces publicités frauduleuses, et ces abus de confiance.  Rien qu'au Canada l'an dernier, les arnaques à l'investissement ont rapporté 309 millions de dollars aux criminels.  C'est neuf foix plus qu'en 2020.

Comme le disait Voltaire en 1736 : «mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose».  Ça pourrait être le slogan de tous ces vendeurs de rêves, et ces escrocs, bien campés derrière leur ordinateur ou avec leur téléphone à l'oreille... 

mercredi 15 février 2023

LA FIN DE LA GLORIEUSE CARRIÈRE DE SERGE LAMA COURONNÉE PAR UNE VICTOIRE D'HONNEUR.


Très affaibli et visiblement souffrant, c'est un Serge Lama ému qui a fait des adieux déchirants au public réuni à l'occasion du gala des Victoires de la Musique, le 10 février dernier.  Le lendemain, il fêtera son 80e anniversaire de naissance.

Diminué physiquement par la maladie, l'usure du temps, et les séquelles du terrible accident de voiture qui avait coûté la vie à sa fiancée Liliane Benelli, en 1965, l'un des derniers monstres sacrés de la musique en France, ne voulait pourtant plus se montrer en public depuis la sortie de son dernier album (Aimer), l'automne dernier.

SERGE  LAMA  AVEC  CHARLES  AZNAVOUR

C'est son fils Frédéric, 41 ans, qui a réussi, non sans mal, à le convaincre, peu avant la cérémonie, de venir recevoir en personne cette Victoire d'honneur.  Et de recevoir aussi ce qui aura été, selon les mots mêmes de l'honoré, la dernière ovation debout, de sa longue et fructueuse carrière, commencée à l'âge de onze ans.

Une carrière immense pour venger celle qui avait été refusée par sa mère, à son père, un chanteur d'opéra qui n'aura pas pu persévérer dans son art faute d'avoir connu un succès assez hâtif et rémunérateur au goût de son épouse.  Serge en a toujours voulu à sa mère pour cette raison, et parce qu'elle a été dure avec sa famille.



Lâché par son corps, et sa voix jadis puissante, Lama n'était plus capable d'offrir à son vaste public une qualité acceptable dans ses prestations musicales.  Le temps était venu d'arrêter, de mettre un terme aux tournées de promotion et aux tours de chant.  Il consacrera sa retraite à couler des jours heureux avec sa nouvelle épouse Luana Santonino, 45 ans, avec laquelle il s'est marié il y a un an.

Hier, c'était la Saint Valentin, la fête des amoureux.  Et Serge Lama a sûrement écrit un magnifique poème à son amoureuse, comme il a l'habitude de le faire à tous les jours.  Il a beaucoup écrit de chansons d'amour, de chansons sur les peines d'amour ou sur les amours à sens unique.  L'une de mes préférées est justement à ce dernier sujet : «Je voudrais tant que tu sois là» (vidéo ci-dessous).



À propos, comment se porte l'amour, en 2023, à la Saint Valentin ?  Pas très bien, du moins dans les sociétés individualistes des pays occidentaux.  Si on se fie aux statistiques, les taux de divorce et de séparation sont à la hausse.  Le pourcentage de célibataires ne cesse d'augmenter.  Dans certains pays, il s'élève entre 40 et 50%.

Et, selon une étude américaine datant de quelques années, dans l'autre moitié de la population adulte, celle qui vit en couple, 40 % seulement (donc 20% de la population totale des adultes) vit un amour véritable.  L'amour fait d'intimité, de passion et d'engagement.  Et ce sont les couples du même sexe (homosexuels) qui seraient les plus heureux, ou les plus amoureux.



Le reste des adultes en couple (60%, ou 30% du total des adultes), vivraient un «amour vide», pour utiliser un terme de la psychologie.  Ils resteraient unis par convenance, par routine, pour les enfants ou par respect pour l'autre...

Ouais, on dirait que Cupidon rate de plus en plus ses cibles...